Traitements

Avant la greffe

En cas d’hépatite C,  on essaie de traiter tous les patients candidats à la transplantation hépatique avant la greffe, afin d’éviter les conséquences de la récidive après la transplantation… et peut-être même leur éviter la greffe, si leur état s’améliore suffisamment. (Dans 20 à 25% des cas, les patients traités sortent ainsi de la liste d’attente. Cependant, même après disparition du virus, le risque de cancer n’est pas écarté, et l’éventualité d’une greffe future demeure donc.)

Toutefois, dans certains cas d’hépatite C très avancée, il peut être jugé préférable de réaliser la greffe avant, et de traiter l’hépatite après. Les médicaments actuels sont compatibles avec les immunosuppresseurs, et les taux de guérison de l’hépatite chez une personne greffée sont comparables à ceux des malades non greffés (95% des cas).

En cas d’hépatite B, le traitement préalable à la greffe visera surtout à stopper la réplication du virus, ce qui limitera les risques liés à la récidive de l’hépatite après la greffe.

Après la greffe

Une panoplie de médicaments est utilisée pour empêcher l’organisme de rejeter le greffon. Sans eux, le système immunitaire considérerait le nouveau foie comme un corps étranger et la greffe ne tiendrait pas. Les principaux de ces médicaments, utilisés en association (à décider au cas par cas), sont les suivants :

 

La cortisone

La cortisone est une hormone fabriquée par notre corps (au niveau des glandes surrénales), qui joue différents rôles : elle régule la façon dont le corps stocke et utilise les sucres, protéines et graisses issues de l’alimentation, elle régule le sommeil (et surtout le réveil car elle est fabriquée en grande quantité le matin) et enfin elle joue un rôle anti-inflammatoire et immunosuppresseur (en diminuant certaines réponses du système immunitaire). C’est cette dernière fonction qui est recherchée lors de son utilisation comme médicament antirejet.

Pour en savoir plus sur le traitement par cortisone, téléchargez le dépliant Apprendre à s’organiser avec son traitement par corticoïde, ainsi que les Réponses à vos questions pratiques sur les corticoïdes

 

La ciclosporine

La ciclosporine (Neoral®, Sandimmum®, Gengraf®, Cicloral®) est un médicament utilisé pour que le corps tolère la présence d’un organe étranger (le greffon). Il fait partie des traitements antirejet qui ont pour action de diminuer les défenses immunitaires. La ciclosporine bloque une substance appelée interleukine-2, qui joue un rôle important dans l’activation des défenses immunitaires. Pour plus d’efficacité, la ciclosporine est souvent prescrite avec d’autres médicaments antirejet, par exemple un corticoïde. La ciclosporine est commercialisée depuis le début des années 1980 comme médicament antirejet.

Pour en savoir plus sur ce médicament, téléchargez le dépliant Apprendre à s’organiser avec son traitement par ciclosporine, ainsi que les Réponses à vos questions pratiques sur la ciclosporine.

 

L’acide mycophénolique

Autre médicament antirejet, l’acide mycophénolique (Cellcept®, Myfortic®, Mycophenolate Mofetil®) bloque une substance impliquée dans la fabrication de certains lymphocytes (globules blancs). Pour plus d’efficacité, l’acide mycophénolique est souvent prescrit avec d’autres médicaments antirejet, par exemple un corticoïde et/ou la ciclosporine.

Pour en savoir plus sur ce médicament, téléchargez le dépliant Apprendre à s’organiser avec son traitement par l’acide mycophénolique, ainsi que les Réponses à vos questions pratiques sur l’acide mycophénolique.

 

Le tacrolimus

Le tacrolimus (Adoport®, Advagraf®, Envarsus®, Modigraf®, Prograf®) empêche notamment la formation des lymphocytes (globules blancs) qui sont principalement responsables du rejet d’un greffon. Pour plus d’efficacité, le tacrolimus est souvent prescrit avec d’autres médicaments antirejet.

Pour en savoir plus sur ce médicament, téléchargez le dépliant Apprendre à s’organiser avec son traitement par tacrolimus, ainsi que les Réponses à vos questions pratiques sur le tacrolimus.

 

L’évérolimus

L’évérolimus (Certican®)bloque la multiplication de certaines cellules immunitaires, les lymphocytes T). Pour plus d’efficacité, il est souvent prescrit avec d’autres médicaments antirejet, par exemple le tacrolimus et un corticoïde.

Pour en savoir plus sur ce médicament, téléchargez le dépliant Apprendre à s’organiser avec son traitement par évérolimus, ainsi que les Réponses à vos questions pratiques sur l’évérolimus.

 

Une liste à garder sur soi

Il est important d’avoir en votre possession une carte indiquant vos différents médicaments antirejet en cas d’accident et afin de le signaler au médecin lors de la prescription d’un nouveau médicament, ou au pharmacien lors de sa délivrance, y compris s’il s’agit d’un médicament à base de plantes.