CALENDRIER VACCINAL 2016

Le gouvernement a rendu public le calendrier vaccinal pour 2016, cette politique de vaccination est élaborée par le Ministre de la Santé après avis des commissions d’experts.

Dans ce rapport, on retrouve le texte et les recommandations concernant les vaccins contre les hépatites virales A et B mais la France a une politique vaccinale délicate à comprendre .

Depuis 2004 et la suppression d’obligation vaccinale contre la tuberculose, la liste des vaccins obligatoires est réduite au minimum.

La gamme des vaccins protecteurs augmentent chaque année mais ils ne sont pas tous pris en charge et ne sont accompagnés que de recommandations.

L’action de vaccination est un acte individuel et l’effet en est une protection collective, mais il semblerait que ce concept soit de plus en plus oublié.

L’intérêt collectif est sacrifié sur l’autel de la liberté individuelle.

Pourtant la politique vaccinale Francaise fait exception en Europe car les autres pays ont, soit des obligations, soit rien, nous sommes le seul pays à avoir « des recommandations vaccinales » ce qui bien sûr ne va pas dans le sens d’une vision claire.

Plutôt étonnant dans un pays où en général ce qui n’est pas obligatoire est interdit!

Face à ce paradoxe, la Ministre de la Santé actuelle a proposé de reprendre le débat public sur la vaccination d’ici la fin de l’année . Bien sûr, SOS hépatites souhaite participer de façon active à ce débat .

Mais revenons au calendrier vaccinal 2016 .

On peut y retrouver deux nouveautés :

D’abord le vaccin contre la fièvre jaune qui ne nécessite plus de rappel, seules deux injections sont suffisantes, ce qui est très important pour le département de Guyane, dernier département Français ou la fièvre jaune sévit encore .

La deuxième nouveauté concerne le vaccin contre le zona.

Là encore la pédagogie n’est pas appliquée. Le zona est le même virus que celui de la varicelle (le VZV virus zona-varicelle). On contracte la varicelle dans ses jeunes années puis le virus se retrouve à l’état quiescent dans des ganglions. Parfois des années plus tard, le virus ressurgit dans un territoire limité suite a une baisse des défenses immunitaires et cela s’appelle alors un zona.

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Mais alors dans le concept, pourquoi parler d’un vaccin contre le zona? En fait, on estime à 250 000, le nombre de personnes qui feront chaque année un zona, le plus souvent ce sont des séniors. Mais, les études ont montré qu’en vaccinant des personnes âgées contre le VZV cela permettrait de réduire de 50% le nombre de zonas en renforçant les défenses immunitaires.

Vous conviendrez que cela nécessite une pédagogie à mettre en place, surtout si l’on imagine un vaccin combiné VZV et grippe.

Autre absurdité : Rien sur la vaccination collective contre le papillomavirus, seules les filles en âge pré-pubère sont concernées, pour les protéger contre le cancer du col de l’utérus.

Cette analyse est une protection individuelle mais l’épidémie se répand grâce à tous, c’est pourquoi de nombreux pays ont choisi de vacciner garçons et filles pour assurer une protection collective massive.

Cet exemple montre bien les paradoxes de la politique vaccinale en France.

Nous continuerons donc de promouvoir le principe de vaccination en défendant son accès le plus large possible.

Pascal Mélin

http://social-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/calendrier-vaccinal

UN NOUVEAU GUIDE DE RECOMMANDATIONS POUR LA PRISE EN CHARGE DU VHC PAR l’OMS

Les premières recommandations de l’organisation mondiale de la santé (OMS) pour le dépistage, les soins et les traitements du virus de l’hépatite C viennent de paraitre et d’être présentées dans le cadre d’EASL 2014.

L’OMS préconise, entre autres, que le coût des nouveaux traitements soit plus bas et de renforcer le dépistage des populations fortement exposées.

Ci-dessous, le lien vers la page des recommandations, extraite du site de l’OMS. Ces recommandations ne sont disponibles qu’en anglais pour le moment.

Vous pouvez également les télécharger en cliquant ici.

HEPATITE C : DEPISTER TOUT LE MONDE UNE FOIS AU COURS DE SA VIE

A l’heure où l’on parle de révolution thérapeutique dans le traitement du virus de l’hépatite C, notamment avec l’arrivée de nouveaux traitements réellement efficaces, il est tout de même grand temps de dépister toutes ces ces personnes qui ignorent être contaminées.

Le dépistage de l’hépatite C ne doit pas seulement se cantonner aux personnes exposées. En effet, très souvent, un malade découvrira sa contamination de manière fortuite, dans un centre hospitalier. Alors, des spécialistes tels que Patrick Marcellin ou encore Yazdan Yazdanpanah proposent un dépistage au moins une fois dans nos vie aux alentours des 50 ans.

Pour SOS hépatites, la tranche d’âge retenue doit permettre une réduction des risques des cirrhoses et des cancers.

Ci-dessous, l’article édité par APM international qui revient sur ce concept:
APM International dépister au moins une fois dans sa vie VHC