GÉNÉRIQUE ET TRAITEMENT DE L’HÉPATITE C

Traiter son hépatite C avec des médicaments génériques c’est comme aller acheter son pain avec des billets de Monopoly !

Le générique ne doit pas être synonyme de contrefaçon. À l’heure d’Internet, on peut commander en ligne un traitement pour 20 fois moins cher que le prix en pharmacie. De nombreuses alertes ont été données sur la qualité des traitements ainsi vendus. Mais, à qui la faute ?

Si le traitement était accessible pour tous en France, personne ne passerait par les génériques (qui rappelons le, ne sont pas remboursés).

Des personnes porteurs d’hépatites minimes et n’étant pas éligibles aujourd’hui à un traitement choisissent d’en faire l’acquisition via le web.

Comble du cynisme, certains se sont laissés dire par leur spécialiste : je ne peux pas vous prescrire de traitement, mais si vous achetez des génériques par Internet « Je suis prêt a vous suivre ! »

Le meilleur moyen de sécuriser les traitements dans l’hexagone, en évitant l’arrivée de génériques douteux, serait d’ouvrir l’accès aux soins à tout le monde, hypothèse crédible si le prix de ces traitements était revu à la baisse.

Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, il est important de se souvenir de l’histoire des génériques. Lorsque sont arrivés les traitements efficaces contre le SIDA, leur coût les rendait prohibitifs dans bon nombre de pays en voie de développement et des pays frondeurs comme l’Afrique du sud et l’Inde ont alors décidé de produire à moindres frais et « génériquer » les molécules nouvellement découvertes.

Ils se mettaient ainsi en dehors de la loi internationale en refusant de payer des royalties… Mais la prise de conscience au niveau mondial et les pressions politiques ont finalement fait abandonner les poursuites juridiques internationales, et les laboratoires ont bien compris l’intérêt pour eux d’accompagner ce  « génériquage »  de leur molécule pour permettre l’accès aux soins pour tous et redorer ainsi leur image dans les pays riches.

Ce que SOS hépatites réclame aujourd’hui ce n’est pas l’accès aux générique dans les pays riches… Mais :
–  L’accès au traitement pour tous à un prix raisonnable et renégocié. Ce qui permettra de faire disparaître la question des contrefaçons.
– Et pour les pays pauvres ou en voie de développement, sur le modèle de ce qui a été fait pour le VIH, accompagner et dépénaliser la fabrication de génériques pour permettre à toutes les nations d’accéder aux traitements les moins chers mais avec une totale sécurité en attendant que des plans internationaux (qui ne pourront être menés que par l’OMS) s’organisent pour aboutir à l’éradication planétaire de l’hépatite C, comme nous l’avons fait par le passé pour la variole.

UN TRAITEMENT POUR TOUS, UNE GUERISON POUR CHACUN ET UNE PROTECTION UNIVERSELLE.

Ne jouons pas au Monopoly, construisons un monde sans hépatite C !

Pascal Mélin

COMMUNIQUÉ DE PRESSE -LUTTE CONTRE L’HÉPATITE C : DES TRAITEMENTS POUR TOUS

 

COMEDE CISS AIDES logologo FACHVimage003MEDECINS DU MONDE

Communiqué de Presse

15 février 2016

Lutte contre l’hépatite C : des traitements pour tous

En 2016, 150 millions de personnes vivent avec une hépatite C chronique à travers le monde. L’épidémie reste hors de contrôle. Nous avons pourtant les moyens d’éradiquer le virus, de rétablir la qualité de vie des personnes touchées, d’enrayer les transmissions et de mettre fin à moyen terme à l’épidémie.

La lutte contre l’hépatite C connait une véritable révolution avec des traitements (antiviraux à action directe) qui constituent une victoire scientifique et médicale majeure mais posent de sérieuses questions d’équité quant à l’accès aux soins dans l’immense majorité des pays.

Les prix prohibitifs exigés par les laboratoires entravent l’accès à ces traitements, alimentent d’intolérables discriminations, pillent nos systèmes de santé solidaires. En France – pour la première fois – les pouvoirs publics ont rationné l’accès aux soins, réservant ces traitements aux personnes à des stades avancés de la maladie alors que les études montrent qu’il est préférable d’initier un traitement précoce avant que le foie ne se dégrade. Le rationnement actuel marque un recul de notre principe même d’accès pour tous à la santé et un dangereux précédent pour l’accès à toutes les nouvelles thérapies à venir, notamment dans le cancer.

La majorité des malades reste donc privée de ces avancées thérapeutiques. La société civile se mobilise, comme elle a pu le faire pour l’accès aux traitements contre le VIH et interpelle les politiques. Les pouvoirs publics possèdent les outils pour assurer un accès universel aux traitements pour les populations concernées. L’accord international sur les droits de propriété intellectuelle qui touche au commerce (ADPIC) prévoit des dispositions spécifiques, considérant que les médicaments ne sont pas des marchandises comme les autres.

En France, le gouvernement détient des outils légaux permettant à l’Etat français d’acheter des génériques indiens ou de les faire produire par des producteurs français (licences obligatoires). En Inde, par exemple, une première combinaison thérapeutique est maintenant fixée à moins de 450 € pour une cure de 3 mois (66 500 € en France). L’Etat peut également décider de fixer unilatéralement les prix.

En 2016, chaque décès lié à l’hépatite C, chaque nouvelle contamination seront les conséquences inacceptables d’une industrie pharmaceutique vorace et d’une politique de santé publique qui sélectionne les malades.

Nous demandons aux pouvoirs publics la mise en œuvre d’une véritable stratégie nationale de lutte contre l’hépatite C, reposant sur la capacité de notre système solidaire d’assurance maladie de pouvoir proposer un traitement à toute personne infectée par le virus.

Nous exigeons des industriels du médicament la fin de la mainmise sur l’assurance maladie par une baisse drastique des prix des traitements actuels et à venir.

Contact presse :

SOS hépatites Fédération : Frederic Chaffraix 06 62 80 53 74 – 01 43 67 26 40 direction@soshepatites.org
Médecins du Monde : Aurélie Defretin & Lisa Veran 06 09 17 35 59-01 44 92 13 81 presse@medecinsdumonde.net
CISS- Collectif Interassociatif Sur la Santé : Marc Paris 06 18 13 66 95-01 40 56 94 42 mparis@leciss.org
Fédération Addiction : Caroline Prat 06 17 40 72 50 c.prat@federationaddiction.fr

DÉBUT DES SOLDES, I HAVE A DREAM…

Les soldes hépatants d’hiver sont lancés mais qu’allons nous y trouver ?

Allons nous voir le prix des nouveaux traitements baisser enfin de façon significative ? On rêve d’une remise d’au moins 50% pour commencer et de casser les prix jusqu’à 75% à terme.

Il y a aussi des soldes sur la fibrose, savez-vous qu’un traitement efficace permet le plus souvent d’avoir un rabais d’au moins 25% sur la fibrose ?

Y aura-t-il des soldes sur les équipes médico-soignantes maintenant que les traitements permettent de guérir les malades ? Allons nous regarder les effectifs fondre comme le fait l’ours blanc désemparé devant sa banquise… ?

Oui, nous souhaitons solder notre maladie et pouvoir tourner la page, mais nous ne serons jamais des êtres humains au rabais : OUI aux soldes mais NON au tri sélectif.

Mais c’est surtout les prix des nouveaux traitements que nous voudrions voir soldés, permettant ainsi d’élargir les prescriptions aux patients atteints de fibrose minime (F0/F1/F2) ! Car les études ont montré que chez ce type de patients, des traitements de 8 semaines fonctionnent aussi bien que sur 12 semaines.

Une réduction franche des prix, une extension des indications pour tous les malades et une diminution des durées de traitement devrait permettre de retenir un slogan du style : Je vous en mets combien ma p’tite dame ?

Retrouvez nous sur le site de SOS Hépatites lundi pour un communiqué de presse sur le sujet.

Pascal Mélin

L’HÉPATANTE N° 2 – DÉCEMBRE 2015

ÉDITO : ET DE DEUX… NEWSLETTERS !


Notre dernière communication avant la trêve des confiseurs, comme s’il pouvait y avoir une trêve pour le foie et les virus… Surtout pendant les fêtes de fin d’année…
On va plutôt célébrer la sainte Fibrose. Mais revenons à cette année 2016, qui pointe son nez. Vous allez pouvoir prochainement découvrir notre nouvelle mascotte qui va s’immiscer et vous accompagner partout sur notre plateforme hépatante : espace destiné à vous qui allez débuter un traitement contre l’hépatite C, pour vous informer au mieux, mais aussi nous permettre de répertorier les effets secondaires que vous voudrez bien nous signaler, aide précieuse dans notre rôle de vigilance.

En attendant, voici les dernières nouvelles hépatantes de cette fin d’année exceptionnellement en format PDF, à cause d’un grand nombre d’actualités, vous retrouverez le format habituel dès janvier.

Bonne lecture, parlez-en autour de vous, l’inscription à cette lettre est gratuite, et bonnes fêtes de fin d’année à tous…

Pascal Mélin, Président de SOS hépatites fédération

 

RETROUVEZ L’HEPATANTE DU MOIS DE DÉCEMBRE ICI

INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE LETTRE MENSUELLE

HÉPATITE C : L’OCCASION RATÉE D’ARRETER UNE ÉPIDEMIE. LES LABORATOIRES TOUJOURS RASSASIÉS !

 

Communiqué – le 21 Novembre 2014

Hépatite C : l’occasion ratée d’arrêter une épidémie

Les laboratoires toujours rassasiés !

Depuis de nombreux mois nos associations et collectifs se mobilisent sur les enjeux du prix des nouveaux traitements contre l’hépatite C et par la même sur la politique de fixation des prix, alertant sur les dangers de restrictions d’accès aux soins,  la politique de rationnement  due aux coûts et les difficultés du système de santé à y répondre.

Les associations et collectifs sont en colère !

Au terme de négociations avec le  laboratoire Gilead qui commercialise le SOVALDI, le premier de ces nouveaux traitements particulièrement coûteux, le comité économique des produits de santé (CEPS) a fixé hier le prix du médicament Sovaldi à 13 667 € HT par boîte de 28 comprimés soit 41 000 € pour une cure de 3 mois. Le prix de ces médicaments va  dangereusement impacter un système de santé qui risque en conséquence d’avoir toujours plus de difficultés à faire pleinement jouer sa dimension  solidaire.

Les  contribuables n’ont d’autre choix que d’accepter un prix aussi exorbitant qu’injustifié, destiné à rentabiliser une opération financière privée alors que  l’ensemble des conditions pour autoriser la production  immédiate d’un générique  par l’émission d’une licence d’office sont aujourd’hui réunies.

Pour contrebalancer l’image d’une reddition face à la spéculation financière pharmaceutique, sans lien aucun avec la problématique de l’innovation, la Ministre de la santé, Marisol TOURAINE annonce la suppression de la participation financière de l’assuré à travers « une prise  en charge à 100% par l’assurance maladie ». Mais faut-il rappeler aux plus hautes autorités de l’Etat que le traitement des malades en affections longue durée (ALD, dont l’hépatite C fait partie) est, depuis 1945, pris en charge à 100% par l’assurance maladie ? C’est justement ce système solidaire que les acteurs de la société civile et les malades eux-mêmes veulent préserver, au-delà de leur besoin impérieux d’accès aux nouveaux traitements. Or l’acceptation de tels tarifs, injustifiés au regard du coût de production et de développement, contribue à mettre profondément en danger la subsistance de notre système de santé solidaire et le principe de l’accès aux soins pour tous jusqu’à aujourd’hui revendiqué.

Marisol TOURAINE rappelle le mécanisme de régulation proposé dans le projet de loi de financement  qui ne permet pas  de répondre à la problématique de l’impact du prix des médicaments sur l’accès aux soins. Les contraintes économiques  nous font craindre un tri des patients, parfois sur des critères non médicaux : les détenus et les usagers de drogues risquent d’être les premiers à être écartés de l’accès à ces nouveaux traitements, alors que les recommandations du rapport d’experts sur les  hépatites priorisaient leur accès aux soins, quel que soit le stade de fibrose.

L’opportunité unique de pouvoir enclencher dès maintenant une action déterminée pour mettre fin à l’épidémie de VHC s’éloigne, ce qui risque de plus de nous coûter collectivement plus cher dans la durée… Le gouvernement rate également aujourd’hui l’occasion d’un débat sur la mécanique de fixation des prix des médicaments, enjeu essentiel et éminemment prégnant pour l’avenir de notre système de santé comme de la recherche médicale.

Nous, associations de malades, représentants des usagers, soignants,  appelons la Ministre à saisir l’opportunité historique de la loi de santé pour enclencher une réforme  structurelle des modalités de fixation des prix, permettant de garantir l’accès aux soins pour tous. 

 

 

Contacts :

Michel Bonjour, Président de SOS Hépatites Fédération –   06 84 29 00 95

Emmanuelle Hau/Aurélie Defretin, Médecins du Monde –  01 44 92 14 31 /13 81 – 06 09 17 35 59

Yann Mazens, TRT-5 –  06 46 10 09 51

Signataires :

Actions Traitements, Act Up Paris, Act Up Sud-Ouest, Aides, ASUD, CHV, CISS (Collectif interassociatif sur la santé), Comede, Médecins du Monde, Dessine-moi un Mouton, Nova Dona, SIS association, Sol En Si,  SOS Hépatites Fédération, TRT-5

 

 

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PAR QUI ON COMMENCE ?

Laissez-moi vous relater une histoire qui m’est arrivée il y a quelques années.

Dans le cadre des consultations d’éducation thérapeutique j’ai rencontré il y a 5 ans un couple d’origine pakistanaise tout deux atteints d’hépatite C chronique active. À l’époque, le traitement de référence était une association d’interféron pégylé et de ribavirine. Oui mais voilà ! Le traitement est responsable de syndrome dépressif et de fatigue importante et ce couple a cinq enfants à charge et vient d’acquérir un restaurant où ils travaillent tous les deux plus de dix heures par jour. Très vite, on aboutit à la conclusion qu’il ne faut pas les traiter ensemble pour limiter les effets du traitement sur leurs entreprises et l’équilibre familial. Alors la question devenait : par qui on commence ?

Tous les deux étaient infectés par un virus de l’hépatite C de génotype 1 mais monsieur avait un génotype 1A et madame un génotype 1B, ils avaient donc été contaminés différemment. Monsieur avait une hépatite moyennement active de score F2 et madame était en stade F4, donc en cirrhose.

Mon engagement dans la lutte contre l’hépatite C visait à éviter les complications liées aux cirrhoses, il était donc logique de traiter madame d’abord car il y avait urgence puisqu’elle était déjà en stade de cirrhose. Mais là, l’infirmière d’éducation a pris le temps de m’expliquer que ce n’était pas une bonne idée :

– L’infirmière : Il faut faire attention culturellement, avec la même maladie dans un couple, l’homme ne comprendrait pas qu’il ne soit pas traité le premier.
– Le médecin : Mais enfin c’est madame qui a la forme la plus grave et qui nécessite d’être traitée au plus vite. Et si je vous écoute et que nous commençons par traiter monsieur que se passera-t-il en cas d’échec ? Il me dira le traitement n’a pas marché ça ne sert à rien de traiter ma femme ?
– L’infirmière : C’est un risque à prendre, mais nous n’avons pas d’autres possibilités, sinon il faut les traiter en même temps et là, c’est le restaurant qu’il faudra fermer.

Après un temps d’hésitation, nous débutâmes le traitement de monsieur pendant 1 an en suivant son épouse comme le lait sur le feu, afin d’éviter toute décompensation.

Au fil des consultations, le patient maigrissait et semblait se renfermer. Mais ce qui m’inquiétais le plus, c’était la terreur que je pouvais discerner dans le regard de son épouse, paniquée à l’idée de devoir subir le même sort. Le traitement se terminait et sans attendre les résultats nous débutions le traitement de madame.

Le restaurant fonctionnait tant bien que mal avec l’aide des enfants, les plus âgés, et des amis de la famille. Madame avait « négativé » sa charge virale après trois mois de traitement et nous arrivions bientôt aux deux ans de traitement cumulé pour cette famille. On avait déjà appris la guérison de monsieur, ce qui bien sûr, avait été un temps de réconfort et d’espoir pour tous, famille comme soignants.

Il fallait maintenant attendre 6 mois pour avoir les résultats… tous les feux étaient au vert, la famille et le restaurant avaient beaucoup souffert pendant ces deux ans et demi mais la fin était proche.

Nous venions de réaliser le contrôle à 6 mois quand la famille éclata ! Les ainés quittaient le nid familial pour se consacrer à leurs études et la petite dernière déclarait une leucémie aigüe. Les deux traitements avait été efficaces et le couple avait éradiqué les virus dont ils étaient porteurs. Pourtant, la joie n’était pas au rendez-vous et la maladie restait présente dans la famille.

On a longtemps parlé de cette histoire lors de nos réunions d’éducation thérapeutique. Pour la psychologue de l’équipe, nous avions violemment fait rentrer la maladie dans cette famille mais il fallait maintenant l’en faire sortir…

Lorsque je repense à toute cette famille, je me demande comment nous aurions modifié le cours de l’histoire si nous avions eu à notre disposition les nouveaux traitements. Aujourd’hui, oserions-nous traiter les deux membres d’un couple en même temps et de façon très rapide pour ne pas faire rentrer la maladie dans une famille.

Pourtant, il reste une cirrhose qu’il faut surveiller de près, mais nous n’avons pas, avec la psychologue et l’infirmière d’éducation, les mêmes craintes sur le temps des complications et le sens qu’elle pourrait prendre dans l’histoire de cette famille.

Pascal Mélin

NORMIX, VOUS CONNAISSEZ ?

Début 2014, nous avons tous vu les ATU (autorisation temporaire d’utilisation) prendre le devant de la scène hépatologique avec le sofosbuvir. En ATU, depuis quelques mois seulement, le sofosbuvir a obtenu. C’était au début janvier 2014. Et sa commercialisation à 660 euro le comprimé a été validé par l’obtention d’une AMM (autorisation de mise sur le marché).

Le corps médical et les malades se félicitent de ces progrès qui permettent d’envisager les guérisons pour un plus grand nombre de malade.

Même si les études, les attentes et les demandes ont permis cet accès rapides à une nouvelle molécule, il n’en est pas toujours de même.

Prenons l’exemple du Normix en ATU, en hépatologie depuis plusieurs années maintenant ! À quoi sert cette molécule ?

Le Normix est un antibiotique efficace sur la flore intestinale et a une place prépondérante dans l’encéphalopathie chronique. Une des complications des cirrhoses n’est autre que l’encéphalopathie chronique. La flore intestinale produit de l’ammoniac qui doit être éliminé par le foie. Malheureusement, en cas de cirrhose, l’élimination d’ammoniac est insuffisante et cette dernière s’accumule dans le sang et son accumulation dans le cerveau ralenti son fonctionnement. Le patient est alors en encéphalopathie d’origine hépatique et le traitement de base est de provoquer une diarrhée grâce à l’utilisation de laxatif dont le plus courant est le Duphalac.

Malheureusement, dans certains cas, les laxatifs sont insuffisants et ont demande alors une ATU de Normix qui est un antibiotique qui permet de faire diminuer la quantité de bactérie dans l’intestin. Cela est alors souvent efficace. Le Normix a donc toute sa place dans l’arsenal thérapeutique hépatologique. Mais voilà, il n’y a pas d’enjeu financier autour du Normix ni de lobby… Le Normix reste en ATU depuis trop longtemps alors que plusieurs centaines de malades vivent mieux grâce à son utilisation.

Reconnaitre le Normix et le sortir de son ATU pour être reconnu. Voici une nouvelle bataille pour SOS HEPATITES…

Pascal Mélin