DALLAS BUYERS CLUB À LA SAUCE HÉPATITES…

BLOG DALLAS-BUYERS-CLUB-Affiche-OKAvez-vous déjà vu ce film : DALLAS BUYERS CLUB de Jean-Marc Vallée ?

Sorti en 2013 aux USA, ce film s’inspire de l’histoire vraie de Ron Woodroof en 1985. Ron était un cow-boy homophobe, violent, machiste, et consommateur d’alcool. Il découvre alors qu’il est porteur du VIH et les médecins ne lui donnent plus que quelques mois à vivre. Il est alors mis à la marge de sa propre communauté et va rencontrer les populations que lui-même rejetait auparavant, homosexuels, prostitués, toxicomanes, son meilleur ami est même un transsexuel. Apprenant que de nouveaux médicaments arrivent sur le marché américain il crée le « DALLAS BUYERS CLUB », association de malades visant à faire des achats groupés de traitements à bas coût au Mexique. Les USA compteront jusqu’à 12 clubs de ce type. Bien sur les firmes pharmaceutiques porteront plainte pour importation illégale et les autorités mettront fin à ces clubs. Porté à l’écran plus de 20 ans plus tard ce film rendait hommage à ceux qui exclus du système de soins américain se sont organisés pour avoir accès aux médicaments ! Ben quoi, on est dans le pays de la liberté d’entreprendre ou non ? La France n’a pas connu de tels  phénomènes de résistance et d’organisation de soins parallèles, on se contentait de dénoncer le retard d’accès aux soins et aux traitements mais comme chacun était affilié à la sécurité sociale, il fallait attendre, cela allait arriver.

Aujourd’hui, c’est l’Australie qui nous donne une leçon de révolte sanitaire avec ces 233 000 personnes atteintes d’hépatite C chronique qui sont pour la plus part dans l’incapacité de payer les montants astronomiques de ces nouveaux traitements vendus 100 000 dollars australiens alors qu’on peut se les procurer pour 2000 dollars en Chine par exemple. Les australiens se sont organisés en créant le  « FixHep C buyers club ». Et ça marche ! Plusieurs traitements ont déjà permis de guérir des malades, c’est ce qu’on peut découvrir sur leur site.

Le vent de la rébellion sanitaire souffle, alors qu’en France on organise la pénurie en validant les prix élevés et en ne traitant que les patients avec des formes sévères.

Nous, malades réclamons un accès au traitement plus large en revoyant le cout à la baisse.

UN TRAITEMENT POUR TOUS, UNE GUERISON POUR CHACUN & UNE PROTECTION UNIVERSELLE…

Bravo à l’Australie, pays où les médecins et les malades se retrouvent ensemble pour contourner l’accès aux soins en organisant une résistance et une rebellion sanitaire, un exemple à suivre et à encourager pour dénoncer en soignant autrement.

Pascal Mélin

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