CORONAVIRUS : LES PERSONNES À RISQUE

Le Haut Comité de Santé Publique considère que les personnes à risque de développer une forme grave d’infection à SARS-CoV-2 sont les suivantes :

– personnes âgées de 70 ans et plus (même si les patients entre 50 ans et 70 ans doivent être surveillés de façon plus rapprochée) ;

– patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV

les malades atteints de cirrhose au stade B au moins

– les patients aux antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée, ATCD d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;

– les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie ;

– les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ;

– les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ;

– les femmes enceintes par analogie avec les séries publiées sur le MERS-CoV et le SRAS en dépit d’une petite série de 18 cas d’infections à SARS-CoV-2 ne montrant pas de sur-risque ni pour la mère ni pour l’enfant ;

les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle > 40kg/m² : par analogie avec la grippe A(H1N1)

– les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise :

  • médicamenteuses : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou une corticothérapie à dose immunosuppressive,

  • infection à VIH non contrôlé avec des CD4 <200/mn³

  • Consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souche hématopoïétiques,

  • atteint d’hémopathie maligne en cours de traitement,

  • présentant un cancer métastasé,

En conséquence, le HCSP recommande les conduites à tenir suivantes pour ces patients dans le contexte de l’épidémie COVID-19 liée au virus SARS-CoV-2au stade 2comme au stade 3 de diffusion épidémique:

– Restreindre drastiquement voire interdire les visites dans les établissements d’hébergements collectifs dans lesquels des personnes à risque sont hébergées et remplacer ces visites par des moyens de communication alternatifs évitant les conséquences psychologiques de ces mesures d’exclusion.

– Interdire toute sortie aux personnes à risque résidant en hébergement collectif à l’extérieur de ces établissements.

– Contre-indiquer aux personnes à risque l’utilisation des moyens de transport collectifs pour privilégier les moyens de transports individuels.

– Demander à ces personnes de limiter les déplacements individuels aux seuls déplacements essentiels.

– Contre-indiquer pendant la période épidémique toute activité collective: spectacles, rencontres sportives, foires et salons, grands rassemblements.

– Limiter les contacts avec les enfants âgés de moins de 10 ans.

– Limiter les activités, professionnelles, sociales, cultuelles éducatives et associatives non essentielles.

– Veiller à l’application de mesures barrières renforcées par l’entourage de ces personnes: lavage des mains toutes les heures, port d’un masque chirurgical dès le début de symptômes et éventuellement exclusion de personnes de l’entourage de personnes potentiellement malades.

– Mettre en œuvre systématiquement pour ces personnes des moyens de communication alternatifs dans le cadre de leurs activités d’apprentissage ou professionnelles : e-learning, travail à distance, téléconférences…..

Ces mesures pourront être levées lorsque le pic épidémique sera passé et que l’entourage de ces personnes aura acquis une immunité permettant de faire une barrière autour d’eux. Ce point devra être réévalué en fonction de l’évolution des connaissances.

L’intégralité des recommandations du HCSP à consulter ICI.


https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/article/coronavirus-qui-sont-les-personnes-fragiles

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