HÉPATITE DELTA UN ESPOIR…

Pour tester l’efficacité d’un nouveau médicament, il faut pouvoir accéder à des expérimentations animales ou bien des infections artificielles sur des cultures cellulaires.

L’hépatite delta est un virus déficient qui a besoin absolument du virus de l’hépatite B pour se multiplier. Il concerne donc 1% des personnes porteuses du virus B qui sont donc B+D.

Le virus delta n’est pas sensible aux traitements de l’hépatite B, seul l’interféron est efficace, et au long cours il permet de stabiliser presque 30% des malades. Dans le monde, ce sont 2,4 millions de personnes qui sont concernées, et en France environ 2000. Malheureusement, toutes ne sont pas diagnostiquées et il existe donc peu de traitement & de recherche. La première étape était donc de pouvoir tester les nouvelles molécules sur des cultures en laboratoire.

C’est ce que l’équipe de l’INSERM de Lyon a présenté via le Dr Alfaite lors du congrès de l’AFEF 2014 :  » Modèle cellulaire de super infection HBV/HDV pour l’étude moléculaire des mécanismes d’interférence virale et l’évaluation d’antiviraux.  » 

Des cellules HepaRG différenciées, ont pu être infectées par le virus de l’hépatite B mais aussi l’hépatite delta, l’interféron & d’autres antiviraux ont pu être testés in vitro.

Il s’agit là d’une étape fondamentale dans le développement possible de nouvelles molécules pour lutter contre l’hépatite D.

Pour autant, on ne répétera jamais assez que la meilleure stratégie reste la prévention, et que le vaccin contre l’hépatite B protège également de l’hépatite delta.

Alors, faites-vous vacciner !

Pascal Mélin

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