C’ MAINTENANT, C’ LA RENTRÉE…

Je voudrais vous raconter mon 28 juillet 2013 !!!

Cette date est la journée mondiale de lutte contre les hépatites virales et c’était aussi les 18 ans de mon fils Louis… Quand les dates se rencontrent…

En ce 28 juillet 2013, que faire en France pour faire sortir les hépatites virales de leur silence ?

À l’heure où l’on ne parlait que des naissances royales ou de l’hypothétique arrivée d’une canicule. Rien n’a la radio, rien n’a la télévision.

Que pouvais-je faire ? L’idée était là : aller sur les plages et parler de dépistage et de prévention. Il faudrait insister sur les risques de contamination par les tatouages artisanaux, oui c’était ça la bonne idée ! Car il n’y a pas de meilleur espace pour voir que vous êtes tatoués que sur une plage !

Tee shirtSOSJe partais donc en expédition sur les plages du sud avec mon tee-shirt associatif comme étendard et quelques photocopies à distribuer… J’étais prêt à tenter l’expérience :

– «Bonjour monsieur, vous avez un tatouage sur le bras, savez-vous que s’il a été réalisé dans des mauvaises conditions d’hygiène cela a pu être une cause de contamination par une hépatite virale, avez-vous déjà été dépisté ? »
– « Dégage je suis en vacances… »

Les virus ne prennent pas de vacances. Au bout de quelques minutes, je découvrais que le nombre de personnes tatoués sur une plage était de plus de 10 %.

J’en étais stupéfait, cela devait être un problème d’échantillonnage local me disais-je, pour me rassurer. Mais voilà sur plus de 80 personnes rencontrées seules 5 ont été sensibles et on acceptait l’idée de la prise de risque et m’ont promis de se dépister dès que possible.

Mais je ne retirai aucune satisfaction, j’avais même l’impression de gâcher les vacances de ceux que j’abordais.

L’information et l’invitation au dépistage tel que je le proposais était violent, agressif et n’avait pas sa place sur une plage.

Se dépister c’est prendre le risque de voir surgir une maladie silencieuse et de laisser l’angoisse apparaitre et réinterroger son parcours de vie. Les plages permettent de voir les tatouages mais ce n’est visiblement pas un espace pour accepter de semer l’idée du dépistage…

Il  y a juste cinquante ans Martin Luther King s’écriait : « I have a dream… »

Moi aussi, j’ai fait un rêve, « J’ai rêvé que les nouveaux traitements permettaient de guérir presque toutes les hépatites C et que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) faisait la promotion d’une campagne mondiale du dépistage et de l’accès aux soins le tout complété par la vaccination universelle contre l’hépatite B » mais ce n est qu’un rêve.

Il faut vivre en faisant en sorte que les rêves dévorent nos vies plutôt que ce ne soit notre vie qui dévore nos rêves.

Je rêverai donc encore de dépistage et de traitement pour tous…

Notre nouvelle campagne « C’maintenant plaquer l’hépatite C !»

Pascal Mélin

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